Quartiers Solidaires : L’État mobilise 2,2 millions d'euros pour soutenir plus de 250 projets portés par des associations de grande proximité en Seine-Saint-Denis

Mis à jour le 24/11/2020

Face à la crise sanitaire et économique que notre pays connaît depuis plusieurs mois, de nombreux défis doivent encore être relevés. Pour y parvenir, les associations jouent un rôle essentiel, et c’est pourquoi l’État est à leurs côtés.

La Ministre déléguée chargée de la Ville, Nadia Hai, a donc annoncé en septembre dernier la mise en place de « Quartiers Solidaires », un fonds exceptionnel de soutien d’urgence à destination des associations de proximité́ doté de 20 millions d’euros pour l’ensemble du pays.

Alors que la Seine-Saint-Denis entre dans sa deuxième phase de confinement, plus que jamais, les associations sont et seront demain en première ligne pour en amortir les effets. À travers ce fonds d’urgence « Quartiers solidaires », l’État mobilise 2,2 millions d’euros supplémentaires pour la Seine-Saint-Denis à destination des associations de grande proximité qui se sont engagées et vont continuer à œuvrer pour aider les citoyens à faire face aux conséquences de la crise sanitaire.

Ainsi, près de 250 associations se sont vues attribuer un montant de 6 800€ en moyenne afin de leur permettre notamment de faire face aux dépenses de fonctionnement nécessaires à leur pleine mobilisation ces dernières semaines et celles à venir, pour un montant total de 1,6M€. Par ailleurs, 600 000€ ont été attribués à des projets de proximité structurants pour le département.

Ce fonds a été destinéen priorité aux associations qui œuvrent dans les quartiers politique de la ville et déploient des actions dans les domaines cruciaux en cette période de crise que sont la santé, l’aide alimentaire et l’éducation et la lutte contre la fracture numérique.

    

Pour rappel, depuis le début de la crise sanitaire, l’État a tout mis en œuvre pour soutenir les associations du département, relais essentiels de son action dans les quartiers prioritaires :

  • La préfecture de la Seine-Saint-Denis qui finance plus de 1 800 actions portées par des associations chaque année, a renforcé son soutien au secteur associatif avec un fonds de solidarité de 100 000€ pendant la crise. Plus de 60 associations de grande proximité en ont ainsi bénéficié ce printemps.
  • Les associations ont à nouveau répondu présentes cet été avec l’opération « Quartiers d’été » lancée par le Gouvernement, qui a permis à plus de 50 000 jeunes séquano-dyonoisien de participer à des activités culturelles, sportives et éducatives directement dans leur quartier ou ailleurs. Dans ce cadre, 1,6 millions d’euros ont été attribués à des projets portés par les acteurs du territoire en Seine-Saint-Denis.
  • Enfin, sur le même modèle, l’opération « Quartiers d’automne » a permis de financer 144 activités de proximité à travers le département sur les congés scolaires de la Toussaint, et pouvant s'étendre pour certaines d'entre-elles sur les congés de Noël et de février, pour un montant total de subvention légèrement supérieur à 1M€.

  

Ainsi, parmi les projets financés, concernant les axes prioritaires :

  

  • Une centaine projets en faveur de l’éducation et la lutte contre la fracture numérique ont été financés, pour un montant total de plus de 700 000€ afin de garantir la continuité éducative dans les quartiers prioritaires (lutte contre le décrochage scolaire, accompagnement à la scolarité) et l’accès au numérique des habitants. Ainsi, plus de la moitié de ces projets (plus de 60) concernent plus spécifiquement la lutte contre la fracture numérique, permettant ainsi de renforcer l’accès au numérique notamment des jeunes via l’achat et le prêt de matériel informatique, ou par l’accompagnement des habitants via l’organisation d’ateliers de médiation numérique.

    

L’association OZA-NOGOGO (Saint-Ouen) propose un projet très structurant d’aide aux devoirs à destination de jeunes âgés de 6 à 15 ans via les outils numériques (ordinateur, logiciel éducatif). L’objectif étant que les jeunes puissent tout à la fois améliorer leur travail scolaire dans différentes matières et développer une culture du numérique, et donc de nouvelles compétences. De plus, ils seront encouragés, dans le cadre d’ateliers autour de la citoyenneté, à faire preuve d’esprit critique et créatif en créant plus particulièrement un journal dans lequel ils proposeront une analyse de leur environnement et de l’actualité.

Le projet porté par le Centre social intercommunal de la Dhuys va permettre d’accompagner des familles de Clichy-Montfermeil dans la prise en main des outils informatiques, notamment afin de leur permettre d’utiliser et de comprendre les outils de l'Éducation Nationale (comme ProNote). Ainsi, les enfants pourront être suivi et accompagner dans leur scolarité.

L’association Bomoyi (Bobigny) s’engage contre la fracture numérique et pour l’autonomisation des femmes et leur accès à la culture dans le cadre de la projet porté et financé par Quartiers Solidaires. Grâce à l’achat de tablettes et outils pédagogiques, l’association va réaliser des ateliers de médiation numérique en direction des femmes, afin de les accompagner vers l’autonomie et dans leurs démarches administratives, recherches d’emploi ou encore accès à la culture.

    

  • Une vingtaine de projets en faveur de la santé ont été financés, pour un montant total de plus de 215 000€ afin de faciliter l’accès aux soins et développer la prévention-santé notamment pour lutter contre la COVID-19 et dans le domaine de la santé mentale ;

    

A Saint-Denis, La Place Santé, Association Communautaire Sainté Bien-Etre (ACSBE) s’engage pour répondre aux besoins des habitants dans le cadre l’épidémie de COVID. Elle propose par son action un accueil des personnes se présentant au centre de santé afin de répondre à leurs demandes de soins, de médiation, ou d'information diverse. Elle continue ainsi également ses actions de prévention santé, initiées depuis plusieurs mois.

A Noisy-le-Sec, l’association Noisy Tous Unis proposer grâce à son action « La santé, c’est sacré ! » de mener des actions de sensibilisation en pied d'immeuble, au plus proche du public.

    

  • Une quarantaine de projets en faveur de l’aide alimentaire ont été financés, pour un montant total de près de 530 000notamment le soutien à la création d’épiceries solidaires et le développement de points de distribution. Face aux difficultés rencontrées par les habitants de la Seine-Saint-Denis lors du premier confinement, l’Etat a souhaité développer fortement l’offre d‘aide alimentaire sur le territoire notamment grâce au fond Quartiers Solidaires.

     

MaMaMa à Saint-Denis propose des colis solidaires, alimentaires et de produits d’hygiène de première nécessité pour les parents et leurs enfants.

A Bobigny, une association comme ADOS, soutenue également pour ses actions en faveur de la langue française, distribuera des colis alimentaires aux personnes les plus précaires.

L’association l’Inutile Utile à Pierrefitte-sur-Seinerecevra également des financements lui permettant d’étendre son action à de l’aide alimentaire. L’association s’inscrit au quotidien avec son « Magasin Pour Rien » dans un mouvement de lutte contre le gaspillage, d’économie circulaire et d’éco-citoyenneté.

   

  • Plus d’une vingtaine projets en faveur de l’insertion professionnelle ont été financés, pour un montant total de près de 355 000€ notamment les actions qui participent à la levée des freins à l’accès à l’emploi des jeunes et des femmes (mobilité, modes de garde…) ;

   

A Stains, l’action de l’association APCIS financera l'achat de 50 cartes de transports, le paiement du permis de conduire à 30 jeunes et le paiement du BAFA Brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur à 10 jeunes.

L'association Job Odyssée propose quant à elle un projet alliant numérique et insertion professionnelle. Le « Pas'sport Fam'Actif » propose à un public féminin un parcours s'appuyant sur 3 axes forts : levée des freins périphériques à l'emploi ; se reconstruire psychologiquement grâce à des ateliers sport et un équilibre d'hygiène de vie ; doter les femmes de tablettes numériques en les accompagnant sur l'accès au numérique et son bon usage tant dans l'emploi que dans les accès de plateformes institutionnelles.

    

  • Une quarantaine de projets socio-culturels ont été financés, pour un montant total de plus de 260 000€, notamment les projets contribuant au lien social dans les quartiers à l’image des actions engagées dans le cadre de quartiers d’été. Certains projets pourront se poursuivre malgré le confinement, grâce aux outils numériques utilisés.   

    

Villes et musiques du monde réadapte son projet de « Fabriques orchestrales Junior » (formation d’un groupe de jeunes à un instrument de musique et à la pratique orchestrale – inspirée des Bras-Band de la nouvelle Orléans) en proposant aux jeunes de poursuivre leur formation et les répétitions via le numérique. Le projet vise également à distribuer des tablettes aux jeunes et à les accompagner aux usages du numérique via la musique.